AGRICULTURE
Les courants vagabonds, encore méconnus du grand public, affectent de plus en plus d’élevages et font vaciller le quotidien d’agriculteurs impuissants face à une menace invisible. Témoignage.
Dans la salle de traite de la ferme Cardinaux, à Bouloz, tout semblait fonctionner. Et pourtant, les vaches refusaient d’y entrer. Certaines se figeaient, d’autres déféquaient, d’autres encore cessaient de donner leur lait. «Elles avaient peur, raconte Frédéric Cardinaux. On ne comprenait plus rien.» Ce n’est qu’en 2020, après des mois de désarroi, que le mot est tombé: courants vagabonds.
Aussi appelées courants parasites, ces faibles tensions électriques s’échappent du circuit habituel pour voyager à travers les structures métalliques, les installations ou même le sol. Invisibles,…