Souvent, je pose des questions à autrui, c’est mon domaine d’activité.
Mais en ces temps troublés, c’est principalement à moi-même qu’elles sont adressées.
Ai-je envie, à cause d’une pandémie, de constituer des réserves?
De remplir mes étagères de PQ, voire de conserves?
Suis-je enclin à me plier à des procédés privatifs de liberté?
Qui n’ont, pour seule conséquence, que les urgences ne soient pas surchargées?
Vais-je me trahir, devenant de l’Etat une sorte de sbire, quitte à devenir zélé, dénonciateur?
Alimentant de ce fait la zizanie et la peur?
Pourrais-je resté inlassablement confiné, au sein de mon cockpit, des heures durant à poireauter, pour un burger et des frites?
Dois-je me focaliser sur une phrase creuse, prononcée devant la presse, reprise de manière honteuse pour sa…