Un ambitieux quartier naîtra à Palézieux-Gare

ven, 02. jui. 2021
Voici comment la Municipalité oronaise imagine le futur écoquartier. INFOGRAPHIE 3D – HALTER AG

URBANISME PALÉZIEUX-GARE

A La Sauge, un écoquartier d’envergure situé à Palézieux-Gare, verra progressivement le jour ces prochaines années et accueillera à terme 1100 habitants. Focus sur ce projet et explications.

Quel projet! Un écoquartier d’envergure devrait émerger à Palézieux-Gare et créer à terme, des logements pour 1100 nouveaux habitants. Ce projet souhaite favoriser la biodiversité en respectant l’environnement et s’inscrit dans une volonté de rencontres, de vie commune. Des infrastructures scolaires et des commerces de proximité concrétiseront ces désirs. «Notre défi était ambitieux: ne pas créer que du logement, mais y harmoniser, entre autres, détente, commerces, activités, mobilité douce et ouverture sur l’extérieur», écrit la Municipalité dans un document de présentation. Une séance publique s’est tenue la semaine dernière, afin d’informer la population.

Après de nombreuses adaptations au fil des ans, une nouvelle mise à l’enquête concernant la création d’A La Sauge est ouverte depuis vendredi dernier et jusqu’au 24 juillet. Explications en plusieurs points.

L’HISTOIRE
Le potentiel du quartier situé aux abords de la gare de Palézieux a été décelé depuis plusieurs décennies, déjà. En 1990, un premier projet prévoyait la venue de 660 habitants. En 2005, Palézieux- Plus proposait un quartier pour 1800 citoyens, sous la pression du canton, «qui poussait pour densifier et étendre le plan de quartier», rappelle Olivier Sonnay, municipal chargé du dossier à la commune d’Oron. Le nouveau projet s’avère bien différent de son ancêtre. «Nous avons effectué un nouveau plan de quartier, mis aux normes. Nous avons adapté la zone aux prescriptions environnementales et de densification actuelles.»

Contrairement à la première mise à l’enquête publique de 2015, le projet ne s’étendra pas au-delà des zones à bâtir. Ainsi, aucun secteur agricole ne sera impacté.

UN ÉCOQUARTIER

Lors de la séance du Conseil communal de la semaine dernière, l’urbaniste du bureau 2b, Stephanie Bender, est venue présenter le projet. «Notre vision consiste à renforcer le site de Palézieux-Gare en proposant une mixité sociale et fonctionnelle tout en travaillant avec les paysages propres à la région.» Les enjeux climatiques sont mis en avant. «A La Sauge sera efficient du point de vue énergétique et respectueux de l’environnement. Les espaces extérieurs seront conçus de façon à respecter la biodiversité, notamment en intégrant des noues et des fossés enherbés», indique-t-on dans le fascicule de présentation. «Près de 200 arbres à essences indigènes seront plantés dans le quartier.»

Toujours dans cette optique «verte», l’accent a également été mis sur la mobilité douce. Déjà, par l’accès privilégié à la gare, desserte régionale d’importance. Ensuite, par la gestion des véhicules. Les trois accès seront construits en cul-de-sac et les 622 places de stationnement seront essentiellement souterraines. Le taux d’attribution s’élève à 1,1 place par appartement. Surtout, plus de 1600 emplacements seront réservés aux vélos. «La place de la Gare sera la porte d’entrée du quartier et la circulation sera réduite au strict minimum.»

DYNAMISME ET TAILLE HUMAINE

La Municipalité voit en la mixité l’atout majeur du quartier et le communique: «Jeunes actifs, familles et retraités cohabiteront de façon conviviale à La Sauge. L’architecture variée et une gestion intelligente de l’espace permettront à chaque habitation d’être bordée de verdure.»

Si, durant la séance du Conseil communal, la crainte d’assister à la création d’un «quartier-dortoir» a été soulevée, les initiateurs du projet ne l’entendent pas de cette oreille. Ils souhaitent instaurer une vie villageoise, avec des places de rencontre, des infrastructures, une école et des services à la personne.

Prévu pour l’accueil de nouveaux habitants, A La Sauge a aussi été pensée pour les Paléziens, qui pourront ainsi rester «sur place, dans un cadre de vie chaleureux et dynamique, au lieu de devoir émigrer», indique encore le fascicule. Les nouveaux commerces permettront par ailleurs la création d’emplois.

LES TRAVAUX

La mise à l’enquête concerne uniquement le plan d’affectation «A La Sauge». Chaque construction nécessitera une nouvelle enquête publique. Une fois ces épreuves passées, les travaux pourront débuter. Ils s’effectueront sur une dizaine d’années, par étapes, afin de simplifier la tâche et l’accueil des nouveaux habitants. Le fascicule stipule: «L’équipe de construction s’engage, entre autres, à respecter les horaires de travail pré-définis et à limiter le plus possible tous types de nuisances.»

Il s’agissait, également, d’instaurer un dialogue de confiance avec la population et de répondre à ses exigences. «Les riverains se verront désigner un interlocuteur de l’équipe de construction qui répondra aux demandes et questions.»
Jonas Ruffieux

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