L’été pour exister

jeu, 25. jui. 2019

Yes: le soleil, les hautes températures, les envies de froid, les envies de chaud, se dépayser. Il nous faut des vacances. Pourquoi nous en faut-il autant, à ce moment précis, l’été? Placer deux à trois semaines entre juillet et août? Un mariage dans le sud de l’Europe? Ça y est, on part à la course à la meilleure destination, la course au meilleur prix, la course à la rapidité du transport, les photos sur Instagram, les vies qui semblent meilleures sous le filtre des vacances. Si nous ne partons pas, c’est le cafard qu’on va choper, plus qu’un coup de soleil (quoique les températures de cette semaine ont encore une fois été déréglées – ajoutons-y un peu de kérosène). Vous appelez ça des vacances?

Je n’aime pas trop l’été, ni l’hiver d’ailleurs, à cause de cette sorte de pression «les vacances». Si nous vivions la vie dont nous rêvons, en aurionsnous autant besoin? Nous aimons nos week-ends, nos jours fériés (merci le canton de Fribourg)… et nos semaines alors? Celles durant lesquelles nous passons la majeure partie de notre temps?

Le voyage, c’est bien plus que ça. Bouvier le disait: «Un voyage se passe de motifs. Il ne tarde pas à prouver qu’il se suffit à lui-même. On croit qu’on va faire un voyage, mais bientôt c’est le voyage qui vous fait ou vous défait.» Peut-être lisons-nous ici la différence entre voyage et vacances, et qui, finalement, se passent très bien l’un de l’autre.

Désolé d’avoir joué les trouble-fête. Je vous souhaite surtout de belles vacances, pour vous-mêmes, de celles qui reposent

et de celles où, même si l’on semble partir loin, on se retrouve. Notre vie entière deviendra alors de bonnes vacances, à l’année.

JON MONNARD, écrivain, de Châtel-St-Denis

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